- Etincelle, 2024, Vol. 25, no. 2 .
- Publié le 28/10/2024
- DOI: 10.61532/rime252116
Remacle Kambale Kamavu Roger Kakule Matangazo Jean-Marie Wayivutha
Diagnostic des troubles de stress post-traumatique des veuves sauvées des otages des (ADF/ NALU) en ville de Beni et ses environs
Résumé:
La République Démocratique du Congo (RDC), comme partout ailleurs, est victime des
différents groupes armés dans sa partie Est d’où même il a été décrété l’état de siège pour tenter de chasser tous ces groupes des inciviques qui menacent la paisible population en commentant toute capture ou prise d’otage des habitants de cette partie de la République. Le territoire de Beni à l’Est de la RDC, est une zone sanguinaire qui fait couler beaucoup de sang surtout au Nord-Kivu précisément en Territoire de Beni où opère l’armée Allied Democratic Forces / National Army for the Liberation of Uganda (ADF/NALU) qui impose sa loi en prenant en otage la population non seulement en ville de Beni, mais aussi dans des villages, en cours de route, davantage aux champs dudit Territoire. Les victimes sont soit exécutées par fusillade soit égorgées par les haches ou par les machettes voire kidnappées. Par ailleurs, certains rescapés s’évadent et d’autres sont parfois libérées par l’armée congolaise. Parmi les victimes de ce Kidnapping en recrudescence, il y a des veuves dont les époux étaient massacrés et qui ont attiré notre attention. Dans cette optique, cette étude diagnostique psychologiquement ces veuves rescapées des otages des ADF/NALU. En effet, de ces quelques cas, il ressort que la majorité des veuves prises en otage présentent un profil
psychologique dominé par la peur, l’humeur triste, des soucis en permanence, réviviscence,
insomnie, et surtout l’angoisse existence (l’avenir est flou sans savoir à quels époux se vouer) à tel point qu’elles ne sont admises en familles en cas d’insertion. Cette recherche confirme l’existence, selon ces veuves sauvées des otages des agresseurs, des troubles de stress post-traumatique (TSPT), qui affichent la honte par le fait qu’elles étaient violées voire enceintées par les rebelles ADF/NALU. Avouons que cela a suscité : des troubles de stress post traumatiques ayant comme symptômes une humeur dépressive, soucis en permanence lié à l’événement, la culpabilité, isolement, perte d’élan vital désespoir pour le remariage etc. Ainsi, elles sont exposées au déclenchement schizophrénique selon le résultat de notre diagnostic. Pour remonter leur conscience il faut la thérapie cognitivocomportementale (TCC) et celle de couple et famille
Mots clés: Traumatisme, critères diagnostiques, veuvage, stress post-traumatique, victime de guerre
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